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Réussir la culture du chénopode bon henri

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FICHE BOTANIQUE

Chenopode bon Henri

Classification :
Ordre : Caryophyllales
Famille : Chénopodiacées
Genre : Chenopodium
Espèce : Chénopode bon Henri
Nom latin : Chenopodium bonus-henricus

Description :
Légume injustement oublié, le chénopode bon Henri a pourtant tout pour plaire : sa grande facilité de culture, son caractère vivace, sa quasi absence d’ennemi et son excellente saveur. Il croît à l’état sauvage un peu partout en France. C’est une belle plante, d’environ 50 à 80 cm de haut, aux feuilles triangulaires vert foncé et aux longs pétioles*. Il est très résistant au froid et ses feuilles se consomment exactement comme celles de l´épinard et les hampes florales comme des asperges.

Origine – Histoire :
Le chénopode, qui pousse partout en France, a été récolté et consommé pendant des siècles. Originaire d'Europe, c’était la plante de cueillette médiévale de référence. Malgré tout, il finit par tomber dans l'oubli durant la seconde moitié du XIXème siècle, considéré alors comme l'épinard du pauvre. Aujourd'hui, il refait son apparition sur les tables, avec la cohorte des légumes oubliés. Sur le plan de la diversité et du goût, ce n'est qu'un juste et heureux retour.

Etymologie
: Étonnante étymologie pour le chénopode bon Henri. Il doit son nom à l’ancien allemand "gut heinrich", "heinric"h désignant les plantes croissant spontanément aux abords des maisons. Ainsi, cet épinard sauvage réputé pour ses vertus vermifuges fut qualifié de "bon Henri", en opposition à une autre adventice spontanée dans bien des potagers et que de nombreux jardiniers connaissent bien, la mercuriale, alors appelée "mauvais Henri".

Synonyme et autres noms : Epinard du roi Henri, Bon Henri, Epinard sauvage, Patte d'oie triangulaire, Oseille de Tours, Sarron, Epinard bâtard, Herbe à marcou, Toute bonne, Ansérine, Herbe aux oies, Sangarrigous, Sarrous, Varcouagne.
Cycle de vie : Vivace*.
Mode de reproduction :
Sexué* ou végétatif* par division de touffes (prélever une partie périphérique de la plante avec ses racines puis replanter).

Goût :
Le chénopode a un goût très proche de l'épinard, mais en plus fort.

Valeurs nutritives :
Le chénopode bon Henri contient des protéines, des vitamines (A, B, C) et des minéraux tels que le calcium , le fer et le phosphore.

Anecdotes :
Le quinoa, plante originaire des Hauts-Plateaux d'Amérique du Sud, est un chénopode : Chenopodium quinoa. Les graines de quinoa, très appréciées chez les Indiens depuis toujours, le deviennent en Europe. Riches en protéines, elles font le bonheur des végétariens et des végans.



FICHE DE SEMIS

Réussir le semis du chenopode

Niveau de difficulté (entre 1 et 3) : 1.
Périodes : De septembre à octobre et de mars à avril.
Type de semis : Semer en poquet*.
Poids pour mille graines (PMG) pour l’espèce : Environ 2,2 grammes.
Densité : De 4 à 9 plants / m².

Lieux et conditions :
Sous abri : Semer en godet, en poquet de 5 graines.
Pleine terre / sans protection : Semer en place, en poquet de 5 graines.
Préparation du sol : Il est conseillé de débarrasser le sol de toutes ses adventices avant la plantation.
Température de germination : 20°C.
Nécessité d’un passage au froid : En cas de semis de printemps, un passage au froid peut sensiblement améliorer la germination.
Trempage* : Pas nécessaire.
Distançage :
Dans le rang : 40 cm dans le rang.
Entre les rangs : 40 cm entre les rangs.
Profondeur : 1 cm de profondeur.
Temps de levée : 5 à 6 mois pour un semis d'automne, 10 à 15 jours pour un semis de printemps.
Eclaircissage : Eclaircir après la levée en ne conservant que le plant le plus vigoureux du poquet.
Repiquage : Si on a semé en godet, on peut repiquer les plants en pleine terre lorsqu'ils ont 2 à 4 feuilles.

FICHE DE CULTURE

Culture du chenopode

Contexte environnemental :
Zone climatique et rusticité : Le chénopode bon Henri s'adapte à tous les climats français.
Type de sol : Sol profond, frais et meuble.
pH : Sol neutre.
Humidité : Sol drainé.
Exposition : Ensoleillée ou ombragée, elle ne compte pas tellement pour le chénopode bon Henri.

Température :
: Il faut seulement que les températures soient proches de 20°C jusqu'à la levée. Le chénopode bon Henri s'adapte à toutes les températures observables en France.
Rotation des cultures :
On peut laisser le chénopode bon Henri jusqu'à 5 ans à la même place mais il est recommandé d'attendre au moins 5 ans avant de le replanter au même emplacement.
Entretien et vigilance :
Niveau de difficulté (entre 1 et 3) : 1.
Temps passé : Peu.
Gestes techniques :
Couper les hampes florales pour favoriser la production de nouvelles feuilles et pour éviter le développement de nouveaux plants, souvent trop invasifs.
Risques liés au climat / résistance au gel :
Le chénopode bon Henri est une plante vivace qui survivra aux hivers successifs sans aucune crainte. C'est en revanche une plante au feuillage caduc, elle perdra donc ses feuilles chaque hiver, quelles que soient les conditions mais il réapparaitra au printemps suivant.

Semis :
Semer directement en place ou en godet, en automne ou au printemps, en poquet. Espacer les plants de 40 cm en tous sens. Ne pas négliger un passage au froid pour aider à la germination.

Entretien / soin :
Repiquage :
Si on a semé en godet, on peut repiquer les plants en pleine terre lorsqu'ils ont 2 à 4 feuilles.
Arrosage :
Fréquence : Arrosages occasionnels.
Quantité : Arrosages modérés.
Période : En été.

Outillage : Arrosoir.
Protections hivernales :
En tant que plante vivace, le chénopode bon Henri n'a besoin d'aucune protection hivernale.

Récolte :
Partie de la plante :
On consomme les hampes florales et les feuilles du chénopode bon Henri.
Période :
En automne ou au printemps. Eviter de récolter l'été, période où les feuilles sont trop dures.
Stade :
A partir de 6 mois après la levée, si possible le matin.

Conservation et stockage :
Mode : On peut consommer les feuilles fraîches, ce qui permet de profiter pleinement de leur saveur. Elles résistent néanmoins très bien à la congélation.
Durée : Les feuilles fraîches se consomment le jour même. Les feuilles congelées se conservent quelques mois.

Utilisation :
Culinaire : On consomme les feuilles du chénopode bon Henri exactement comme des épinards, jeunes ou matures. Sa jeune hampe florale peut également être consommée. On la prépare alors de la même façon que des asperges.
Autres : Le marc de tomate, sous-produit de la transformation industrielle des tomates, est parfois utilisé comme aliment du bétail. Le purin de tomate, obtenu par macération des feuilles et des tiges dans l'eau, serait efficace au jardin pour prévenir ou éloigner certains insectes parasites, notamment les pucerons. Enfin, une feuille de tomate froissée frottée sur la peau contribuerait à calmer la douleur en cas de piqûre d'insecte.

Ravageurs et maladies :
Tolérance : Forte.
Maladies :
Le chénopode bon Henri ne semble redouter aucune maladie.
Ravageurs :
Le chénopode bon Henri ne semble pas redouter de ravageurs non plus, hormis quelques limaces au stade de jeunes plants que l'on pourra repousser avec un cordon de cendre, des coquilles d'œufs ou un bol de bière à proximité des plants.