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Fongicides et insecticides pour un potager bio

 L'association des mots "culture biologique" et "traitements" peut surprendre. Néanmoins quelques-uns sont autorisés sous certaines réserves : ils doivent être d'origine naturelle, ne pas être issus de la chimie de synthèse, et être homologués pour la culture concernée. Attention, bien qu'ils soient autorisés et homologués, ces produits restent des matières à utiliser avec précaution et dont on peut se demander si elles ont réellement leur place dans le potager d'un particulier. Si la survie économique d'un maraîcher dépend entre autres du succès de ses cultures, un jardinier ne connaît pas les mêmes contraintes.  



Les fongicides naturels

Ce sont les produits destinés à la lutte contre les champignons. Néanmoins, une plante saine, dans de bonnes conditions de culture (nourriture, exposition, aération) a les moyens de prévenir elle-même bien des agressions.
Ces produits sont naturels, mais ont néanmoins des effets secondaires et ne doivent être employés qu'à titre exceptionnel.  

Le cuivre

Il est souvent incorporé dans la fameuse bouillie bordelaise et teinte de bleu le feuillage - quand ce ne sont pas les façades des maisons ornées d'une treille !
Il est essentiellement employé contre le mildiou de la pomme de terre, des tomates, voire des oignons.  

Le cuivre est un métal lourd, rémanent et toxique pour les vers de terre et, à moyen terme, stérilisant pour le sol. Il peut également provoquer des arrêts de croissance sur les légumes traités. Il existe cependant dans le commerce des formes plus douces de traitement cuprique, où le cuivre enrichi de nombreux oligo-éléments est intégré sous forme d'oxychlorure et non de sulfate.  

Le soufre

En poudre ou mouillable, on l'emploie surtout contre la tavelure de certains fruits et l'oïdium (feutrage blanc sur les feuilles) dont peuvent être atteints les rosiers, la vigne, les Cucurbitacées, etc. Appliqué en dessous de 10°C, il ne sert à rien et au-delà de 28°C, il peut provoquer des brûlures. Il s'avère toxique pour certaines punaises prédatrices et, à forte concentration, pour les coccinelles.  

Cette liste n'est pas exhaustive et la description de ces produits peut paraître un peu brutale tant ils semblent présenter plus d'inconvénients que d'avantages. A chaque jardinier de les tester et se faire sa propre opinion entre les dégâts liés aux ravageurs et ceux "collatéraux", des solutions mises en oeuvre pour s'en prémunir.  

Alors que faire ?

Le propos n'est pas de contempler ses récoltes dévastées d'un air réjoui en proclamant "vive le bio", mais bien de toujours remettre en perspective la difficulté rencontrée et la solution adoptée.   

Découvrez nos produits naturels pour lutter contre : 
 Les maladies
 Les nuisibles

Les insecticides naturels

 Comme leur nom l'indique, on les emploie contre ces affreuses petites bestioles qui semblent chaque année nous envahir pour le simple plaisir de ruiner nos espoirs de récolte. Il existe trois insecticides biologiques principaux, à base de roténone, de pyrèthre et de bacille de Thuringe. La roténone est actuellement sujette à caution.  

Les pyréthrines

 A base d'une plante du genre des chrysanthèmes, elles sont efficaces contre les pucerons, les aleurodes et les mouches. Mais leur action n'est que de 48heures. Elles agissent par contact avec les insectes et provoquent une paralysie. Attention, cette substance n'étant pas sélective, les auxiliaires présents n'y résisteront pas.  

La bacille de Thuringe

 Cette petitce bactérie est particulièrement efficace - par contact également - contre les chenilles, surtout les piérides. Mais attention également, elle n'est pas sélective non plus.  

D'autres insecticides

 Plus difficiles à se procurer dans le commerce, les insecticides à base d'huiles minérales ou le savon noir agissent par contact sur les insectes. Ils détruisent la pellicule cireuse qui les protège ou obstruent leurs organes de respiration. Attention, tous les malheureux insectes à portée de pulvérisateur dégustent sans distinction !  

Qu'est-ce qu'un produit systémique ?

 On voit souvent sur les emballages des produits de traitemen ce mot barbare, "systémique", par opposition à "par contact". Il signifie qu'il n'agit pas en touchant l'organisme concerné, mais par ingestion. 

 Traitez un légume avec un insecticide systémique dans le cas des pucerons par exemple, c'est un insecte piqueur-suceur et il mourra par ingestion de la sève empoisonnée.