Réussir la culture de la consoude

La consoude est une plante vivace et robuste, reconnaissable à ses grandes feuilles vert foncé, velues et lancéolées. Elle forme une touffe dense et peut atteindre 60 à 90 cm de hauteur. De mai à août, elle produit des fleurs en forme de clochettes pendantes, de couleur rose, pourpre, blanche ou crème, regroupées en grappes terminales. Ses racines sont épaisses et charnues,

Originaire d'Europe et d'Asie de l'Ouest, la consoude est connue depuis l'Antiquité. Son nom est associé à son utilisation traditionnelle pour aider à la cicatrisation et la consolidation des fractures, d'où ses surnoms de "soude-os" ou "knitbone" en anglais.

Le nom de genre Symphytum vient du grec symphyein, qui signifie "pousser ensemble" ou "souder", en référence à ses vertus cicatrisantes. Le nom d'espèce officinale indique son utilisation dans les herboristeries et la médecine traditionnelle.

Grande consoude, soude-os, herbes aux coupures, langue de vache, oreille d'âne

Bien que traditionnellement consommée, la consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques potentiellement toxiques pour le foie. Son usage interne est fortement déconseillé. Sa principale valeur réside dans ses propriétés pour le jardin.

Les feuilles de consoude sont particulièrement riches en potasse, azote et phosphore, ainsi qu'en oligo-éléments comme le bore, le fer et le calcium. C'est un excellent engrais pour le jardin.

Au Moyen Âge, la consoude était réputée pour sa capacité à "ressouder les os" et était utilisée en cataplasmes pour soigner les fractures. Elle est également connue pour attirer de nombreux pollinisateurs, notamment les bourdons.

• Niveau de difficulté : 1

• Densité : 1 plant par m²

• Cycle de vie : Vivace.

• Mode de reproduction : Division de touffe ou bouturage de racines pour la variété stérile Bocking 14.

• Type de pollinisation : Entomophile (par les insectes)

• Zone climatique et rusticité : Très rustique (jusqu'à -20 °C).

• Type de sol : S'adapte à tous les types de sols, mais préfère un sol riche, profond et frais.

• pH : Accepte une large gamme de pH.

• Humidité : Préfère un sol qui reste humide.

• Exposition : Plein soleil ou mi-ombre.

• Température : Pousse dans les climats tempérés.

• Résistance au gel : Excellente.

• Préparation du sol : Incorporer du compost à la plantation.

• Repiquage : Non.

• Arrosage

  • Fréquence : Régulier la première année. Une fois bien installée, elle résiste mieux, mais un arrosage peut être bénéfique en cas de sécheresse.

  • Quantité : Suffisante pour maintenir le sol frais.

• Période : Au besoin.

• Binage/buttage/paillage : Pailler généreusement pour maintenir l'humidité et fournir de la matière organique.

• Protections hivernales : Aucune protection n'est nécessaire.

• Période de récolte : Les feuilles peuvent être coupées de manière régulière, environ 3 à 5 fois par an, de l'apparition des feuilles au printemps jusqu'à la fin de l'été.

• Partie de la plante : Les feuilles.

• Stade : Couper les feuilles avant la floraison pour maximiser la teneur en nutriments.

• Rendement moyen : Un plant de consoude peut produire jusqu'à 2 kg de feuilles par an.

• Couper les feuilles au ras du sol avec une faucille ou une cisaille pour récupérer la matière.

• Éliminer les hampes florales si l'on ne veut pas de semis spontanés pour la consoude officinale.

• Mode : 

  • Feuilles fraîches : Utilisation immédiate en paillage ou pour la fabrication de purin.

  • Purin de consoude : Se conserve plusieurs mois dans un bidon opaque et hermétique, au frais.

  • Feuilles séchées : Peuvent être séchées pour être utilisées plus tard en infusion ou en compost.

Culinaire : Comme mentionné, l'ingestion de la consoude est déconseillée en raison de ses alcaloïdes.

• Le purin de consoude est un engrais liquide très efficace, notamment pour la floraison et la fructification. Pour le préparer, faites macérer 1 kg de feuilles dans 10 L d'eau pendant 10 à 15 jours.

• Le paillage de consoude est idéal pour fertiliser les plantes au pied, car il se décompose rapidement.