Physalis

Réussir la culture du physalis ou coqueret du Pérou

Appelé aussi "Coqueret du Pérou", le physalis est une plante buissonnante qui peut atteindre de 1,50 à 2 m de hauteur. Ses feuilles sont en forme de cœur et entières, et ses fleurs jaunes portent une tâche noire au centre. Ses fruits, de grosses baies orange à maturité, sont enveloppés dans un calice hypertrophié. Ce calice, en séchant, s'ouvre pour laisser apparaître le fruit.

Un peu d'histoire sur le physalis ou coqueret du Pérou

Nom latin : Physalis peruviana

Ordre : Solanales

Famille : Solanacées

Genre : Physalis

Espèce : Coqueret du Pérou (ou Physalis)

Fleurs de tomatillo

L'histoire du physalis ou coqueret du Pérou

La famille des physalis est naturellement présente en Amérique du Sud, au Canada, en Europe et en Afrique. Le coqueret du Pérou est apparu dans les Andes et a été découvert au XVIème siècle par les conquistadors espagnols, qui furent séduits par son goût sucré et gourmand. Il fut par la suite introduit en Inde et dans les Antilles.

Etymologie

Le terme physalis vient du grec "phusalis", qui signifie "vessie", en raison de la forme de son calice.

Synonymes et Autres Noms : Amour en cage, lanterne japonaise, coqueret du Pérou, groseille du Cap, alkékenge.

Goût

Le coqueret du Pérou possède un goût sucré et acidulé qui évoque des notes de tomate, de mangue et de groseille.

Valeurs nutritives

Toute la gamme des physalis, dont le coqueret du Pérou, est un concentré de vitamines A, B et C. Ils sont également riches en potassium.

Anecdotes

Le nom "Amour en cage" est souvent donné au physalis en raison de son fruit délicatement enfermé dans son calice, comme un cœur protégé. Le terme "lanterne japonaise" fait référence à la forme distinctive du calice, qui ressemble à une petite lanterne en papier une fois sèche. Bien que souvent associé à l'Amérique du Sud, le genre Physalis est naturellement présent sur plusieurs continents, ce qui témoigne de son adaptation et de sa diversité.

Principales sous-espèces et variétés

On distingue plusieurs variétés, notamment le coqueret du Pérou lui-même (Physalis peruviana) et la cerise de terre (Physalis pubescens), qui sont les plus souvent confondues sous le nom générique de physalis.

Comment cultiver du physalis ou coqueret du Pérou ?

Informations techniques

  • Niveau de difficulté : 2
  • Densité : 1 à 2 pieds / m²

  • Cycle de vie : Annuelle

  • Mode de reproduction : Sexué ou végétatif par division de touffe

  • Type de pollinisation : Autogame

  • Poids pour 1000 graines : Environ 0,70 à 2,50 grammes

Climat et sol

  • Zone climatique et rusticité : Les physalis s'adaptent à tous les types de climats français mais apprécient davantage les climats tempérés et chauds.
  • Type de sol : Sol léger et riche en matières organiques.

  • pH : Sol neutre.

  • Humidité : Sol bien drainé.

  • Exposition : Ensoleillée ou mi-ombre.

  • Température : Les physalis craignent le froid et succomberont aux premières gelées.

  • Résistance au gel : Les physalis ne supportent ni le froid ni le gel.

Comment réussir le semis ?

  • Période de semis : De mars à avril

  • Type de semis : Semer en ligne ou en poquet

  • Température de germination : De 18 à 20°C

  • Nécessité d’un passage au froid : Pas nécessaire

  • Trempage : Un trempage permet une levée plus homogène et plus rapide

  • Distançage :

    • Dans le rang : 90 cm sur le rang

    • Entre les rangs : 90 cm entre les rangs

  • Profondeur de semis : Quelques centimètres

  • Temps de levée : 20 à 30 jours

  • Éclaircissage : On éclaircit après la levée, pour ne conserver que le plant le plus vigoureux de chaque poquet

  • Lieux et conditions :

    • Sous abri : Semer en caissettes, sous serre chauffée ou châssis, de mars à avril

    • Pleine terre : Semer directement en place, en poquet de 3 à 4 graines, quand le sol est suffisamment réchauffé (température supérieure à 20°C)

Graines de physalis

Entretien et soin des cultures

  • Préparation du sol : Ameublir le sol avant la plantation.

  • Repiquage : Repiquer en place les jeunes plants semés en caissette ou en godet lorsqu'ils mesurent 4 à 5 cm et quand les gelées ne sont plus à craindre.

  • Arrosage

    • Fréquence : Arrosages réguliers.

    • Quantité : Arrosages modérés.

    • Période : Tout au long de la culture, mais plus particulièrement en période de sécheresse

  • Outillage : Arrosoir.
  • Désherbage : Il est recommandé de désherber régulièrement.

  • Binage/sarclage/buttage/pai llage : Installer un paillage épais dès que le sol est bien chaud et que les plants sont suffisamment développés.

  • Protections hivernales : Produire en serre ou sous châssis, chauffé en début de production pour protéger les plants du froid et surtout du gel

  • Récolte

    • Partie de la plante : On consomme les fruits des physalis.

    • Période : D'août à octobre.

    • Stade : Récolter environ 5 mois après le semis.

  • Rendement moyen : Un plant de physalis peut produire entre 0,5 kg et 2 kg de fruits.

Physallis

Techniques de cultures

Rotation des cultures

Le physalis appartient à la famille des Solanacées, très gourmande en nutriments et sujette à certaines maladies spécifiques. Pour une rotation efficace, il est idéal de planter le physalis après des légumes feuilles ou des engrais verts. Il est crucial de ne pas replanter de physalis (ni d'autres Solanacées) au même endroit avant au moins 4 à 5 ans pour éviter la propagation des maladies spécifiques à cette famille, comme le mildiou, et préserver la fertilité du sol.

Plantes compagnes

Les physalis bénéficient de la proximité de certaines plantes. Le maïs peut servir de tuteur naturel. Les haricots grimpants enrichissent le sol en azote. Les capucines et les soucis (calendula) peuvent éloigner certains ravageurs. Les oignons et l'ail masquent l'odeur des plants, tandis que les radis et certaines herbes aromatiques comme le basilic peuvent aussi être bénéfiques.

Gestes techniques

Pour une culture réussie du physalis, deux gestes sont clés : tutorer les plants (avec des tuteurs solides ou des cages) pour soutenir les tiges sous le poids des fruits et améliorer la circulation de l'air, et pincer la tige du jeune plant pour encourager la ramification et le développement de plus de fruits.

Conservation et stockage

  • Mode : Récoltez les physalis lorsque leurs calices sont secs et commencent à s'ouvrir. Ils se conservent le mieux avec leurs calices, disposés à l'air ambiant dans un endroit sec et bien ventilé. Sans l'enveloppe, placez-les dans le bac à légumes du réfrigérateur. Pour une conservation longue durée, les physalis peuvent être congelés (sans le calice).
  • Durée : Avec le calice, à l'air ambiant, les physalis peuvent se conserver plusieurs semaines, voire quelques mois. Sans l'enveloppe, au réfrigérateur, ils restent frais environ 1 à 2 semaines. Congelés, ils se conservent plusieurs mois.

Utilisation du physalis ou coqueret du Pérou

  • Culinaire Le coqueret du Pérou et la cerise de terre se consomment crus en salade de fruits ou pour agrémenter des desserts et pâtisseries. Cuits, ils sont parfaits pour les gâteaux comme les clafoutis, quatre-quarts ou encore les financiers. Ils peuvent également être transformés en confiture.
  • Autres : Il est crucial de ne consommer que des fruits mûrs (calices secs, ouverts et fruit coloré) car l'ingestion de fruits immatures peut causer des problèmes gastriques.

Trucs et astuces

Pour une culture optimale, plantez au moins deux pieds de physalis pour une meilleure pollinisation et un rendement accru. Pensez à les tuteurer dès le début, car leurs tiges peuvent s'affaisser sous le poids des fruits. Le signe infaillible de maturité est le calice sec et fendu, laissant apparaître un fruit ferme. Laissez cette enveloppe protectrice sur le fruit jusqu'à utilisation pour prolonger sa conservation. En cuisine, le physalis est délicieux cru dans les salades de fruits, mais aussi cuit dans les pâtisseries ou les confitures.

Les maladies et ravageurs du physalis ou coqueret du Pérou

Les maladies

Les ravageurs

Les physalis sont généralement considérés comme assez résistants aux maladies et ne semblent pas redouter de maladies particulières de manière fréquente. La rotation des cultures (ne pas replanter de Solanacées au même endroit avant 4 à 5 ans) est la meilleure prévention.

Les physalis ne semblent pas redouter particulièrement les ravageurs, à l'exception occasionnelle des classiques limaces et escargots. Pour les éloigner, vous pouvez utiliser des pièges à bière ou créer des barrières physiques avec de la cendre, du marc de café ou des coquilles d'œufs concassées autour des plants.

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