Attaque d'altise sur une feuille

Comment lutter contre l'altise ?

Les altises représentent une menace fréquente pour de nombreuses cultures potagères, notamment les jeunes plants. Ces puces de terre, bien que minuscules, peuvent infliger d'importants dégâts aux cultures. Leur présence est souvent signalée par un feuillage criblé de perforations rondes, ce qui affaiblit la plante et ralentit sa croissance.

Très actives durant les périodes chaudes et sèches du printemps à la fin de l’été, elles deviennent un véritable fléau dans les potagers non protégés. Pourtant, il existe des moyens efficaces, écologiques et durables pour limiter leur présence et protéger vos semis.

Qu'est-ce qu'une altise et comment la reconnaître ?

L’altise est un petit coléoptère de la famille des Chrysomelidae, appartenant à différents genres dont Phyllotreta et Psylliodes. Mesurant entre 1,5 et 5 mm, elle se distingue par sa capacité à sauter rapidement lorsqu’elle est dérangée, d’où son surnom de puce de terre. Sa couleur varie du noir au bleu métallique, parfois avec des reflets verts ou des bandes jaunes selon les espèces.

Les adultes se nourrissent des feuilles , en y creusant de multiples petits trous ronds, tandis que les larves, plus discrètes, vivent dans le sol et grignotent les racines. Contrairement aux adultes, les larves ont un impact moins visible sur la croissance des plantes, mais leur présence n’est pas à négliger pour autant.

Attaque d

Dans quelles conditions favorisent les attaques d’altises ?

Les altises apprécient particulièrement les conditions chaudes et sèches . Elles deviennent actives dès le mois de mai, lorsque les températures remontent, et restent présentes jusqu’à la fin de l’été.

Après avoir hiverné dans les résidus de culture, sous les feuilles mortes ou dans le sol, les adultes sortent de leur dormance dès les beaux jours. Ils s’installent d’abord sur des plantes sauvages proches du jardin, avant de se déplacer vers les cultures potagères. Là, ils se nourrissent du feuillage, puis les femelles pondent une centaine d’œufs à la base des plantes. En moins d’un mois, une nouvelle génération d’adultes est prête à recommencer le cycle.

Ces conditions expliquent pourquoi les semis de printemps sont particulièrement vulnérables : les jeunes plants sont tendres, fragiles, et une attaque d’altises à ce stade peut freiner voire stopper leur développement.

Quelles plantes sont concernées par les attaques d'altises ?

Les altises s’attaquent en priorité aux plantes de la famille des Brassicacées . Cela inclut :

  • les radis, navets, choux, roquette, rutabagas, raifort, moutarde, etc.
    Elles peuvent aussi occasionnellement toucher d'autres cultures comme les betteraves, poirées, pommes de terre, maïs, voire les fraisiers.

Les semis récents et jeunes pousses sont les plus sensibles, car ils n’ont pas encore la vigueur nécessaire pour compenser les pertes de surface foliaire. Une jeune feuille entièrement criblée peut ne plus assurer la photosynthèse, ce qui compromet la croissance de la plante.

Comment lutter naturellement contre les altises ?

Maintenir l’humidité et déranger le sol

Les altises détestent l’humidité. Il est donc conseillé d’arroser régulièrement le feuillage et de maintenir le sol frais, surtout pendant les périodes chaudes. Cela ralentit leur activité et limite les dégâts. Un paillage léger peut également aider à conserver cette fraîcheur, tout en freinant la ponte. Le binage fréquent au pied des plantes permet de déranger les larves et les adultes, et donc de réduire leur cycle de reproduction. Ces interventions régulières sont simples mais très efficaces.

Trous provoqués par les altises

Créer un environnement répulsif

Certaines plantes dégagent naturellement des odeurs que l'altise fuit. Il est intéressant d’ épandre des morceaux de plantes aromatiques fraîches , comme le romarin, dans les cultures à protéger. L’odeur intense perturbe les insectes et les éloigne des plants sensibles.

On peut également pulvériser des extraits naturels répulsifs , comme :

  • du purin d’ortie , qui renforce les défenses des plantes,

  • de l'extrait d’ail ou de l’extrait fermenté type Pim’ail , très efficace en pulvérisation régulière,

  • ou un mélange d’ortie et de tanaisie, utilisé en prévention.

Ces préparations doivent être appliquées tôt le matin ou en soirée, tous les 5 à 7 jours en période de risque.

Protéger mécaniquement avec un filet

La pose d’un filet anti-insectes dès la levée des semis ou après le repiquage des jeunes plants est une méthode très fiable. Elle empêche les altises adultes de venir pondre ou se nourrir sur le feuillage. Le filet doit couvrir entièrement la planche de culture, être bien plaqué au sol et installé avant l’apparition des insectes.

Utiliser des plantes pièges

Pour lutter naturellement contre l'altise, l'une des stratégies les plus efficaces consiste à semer une plante relais qui détourne ces petits coléoptères de vos cultures sensibles comme les choux ou les navets. La roquette ou les radis très prisés par les altises, peuvent être utilisés en bordure ou quelques jours avant les plantations principales, tout comme la moutarde blanche, également très attractive et utile comme engrais vert. Une fois infestées, ces plantes doivent être retirées pour éviter la prolifération. 

Notre sélection de produits pour répondre à vos besoins :

Encourager la biodiversité

Un potager diversifié et vivant attire des prédateurs naturels des altises, comme certaines espèces de carabes ou de staphylins. Limiter le travail du sol profond , préserver les haies, les bandes fleuries et éviter les traitements non sélectifs permet de créer un équilibre favorable aux auxiliaires.

Encourager la biodiversité

Un potager diversifié et vivant attire des prédateurs naturels des altises, comme certaines espèces de carabes ou de staphylins. Limiter le travail du sol profond , préserver les haies, les bandes fleuries et éviter les traitements non sélectifs permet de créer un équilibre favorable aux auxiliaires.

En cas d’infestation sévère : traitement curatif naturel

Si les altises sont déjà bien installées, un traitement avec du pyrèthre végétal peut être envisagé en dernier recours. Ce produit naturel agit rapidement, mais il est également non sélectif. Il convient donc de l’utiliser avec précaution , en ciblant uniquement les plantes atteintes, en dehors des heures de butinage, et en respectant scrupuleusement les doses et conditions d’usage.

Retour au blog