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La Ferme de Sainte Marthe, qui sommes-nous ?
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L’histoire de la Ferme de Sainte Marthe
L’histoire de la Ferme de Sainte Marthe débute en 1974, il s’agit alors d’une exploitation maraîchère à Millançay (Loir & Cher, Sologne) qui évoluera peu à peu vers la production de semences potagères de variétés anciennes. Dans le même temps, l’entreprise participera, grâce au travail de son fondateur Philippe Desbrosses, à l’élaboration du cahier des charges de l’Agriculture biologique.
En 2002, l’activité, les actions et la philosophie initiées par Philippe sont en danger, et la pérennité de l’entreprise vacille. Philippe décide alors de se séparer de la distribution mais de conserver l’activité de production.
Suite à cela, les Graines Voltz puis Bertrand Turc prennent successivement possession de la Ferme de Sainte Marthe.
C’est en 2006 que Dominique Velé arrive pour diriger les opérations, rejoint par Arnaud Darsonval en 2008, pour construire un nouveau projet fidèle aux idées de départ, c’est-à-dire proposer toujours plus de diversité. En 2006, suite à ces nombreux changements, l’activité est délocalisée en Anjou, à Brain-sur-l’Authion, au cœur de la Vallée des Semenciers. Le climat doux et stable facilite les cultures des porte graines.
Depuis ce jour, nous avons repris des activités de production en plus de la commercialisation. Nous produisons un tiers de nos semences sur site, un autre en contrat de multiplication avec des agriculteurs multiplicateurs, et un dernier tiers auprès de semenciers partenaires. Depuis notre déménagement en Anjou, le domaine de Sainte Marthe en Sologne accueille des activités de formations, du maraichage et fait la promotion de la biodiversité naturelle et humaine.
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En Anjou, en tant que successeurs de l’oeuvre initiée il y a plus de 40 ans par Philippe Desbrosses, nous avons pallié à cette absence en produisant à notre tour ces variétés afin qu’elles ne disparaissent pas.
Maintenance, production, multiplication, tri, germination, conservation et diffusion... voici nos activités à la Ferme de Sainte Marthe en Anjou. Nous essayons de développer et pérenniser une activité économique avec des valeurs éthiques, et notre philosophie demeure : le Goût de la diversité.
Ainsi, nous sommes passés, en 10 ans, de la diffusion de 300 à plus de 1100 variétés, et nous poursuivons nos efforts. Nous nous focalisons sur les variétés qui nous paraissent intéressantes, aussi bien pour le maintien de la diversité des espèces potagères que pour leur diversité culturale et gustative pour le jardinier.
Nous sommes riches de l’histoire de la Ferme de Sainte Marthe, de celle que nous continuons d’écrire chaque jour, et enfin de siècles de production de semences pour l’agriculture. À notre échelle, et pour les espèces et variétés que nous avons choisi de transmettre, nous sommes attachés à un savoir-faire séculaire et artisanal.
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Nous avons fait le choix de produire et de vous proposer des variétés populations, reproductibles, et donc libres de droit, qui se justifie par la volonté de proposer une réelle diversité telle que nous la trouvions dans les anciens catalogues de grainetiers ou maisons grainières.
Si les échanges historiques entre botanistes, collectionneurs privés ou semenciers de la fin du XIX ème et du XX ème ont fait évoluer les espèces plébiscitées, notre idée est avant tout de proposer de la diversité, richesse de notre agriculture et de notre gastronomie.
La production de semences et un métier difficile, conditionné par les rotations, les nécessités d’isolements et les faveurs du climat. C’est pourquoi nous devons multiplier les sources d’approvisionnement, aujourd’hui réparties de manière tripartite dans nos sachets de graines.
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Un tiers de nos graines est produit chez nous sur notre terrain, lieu-dit les «Landes», en Anjou.
Thierry s’occupe du sujet avec 2 hectares en extérieur et 4000 m2 de tunnels froids. Pour éviter toute pollinisation non désirée, nous travaillons majoritairement en climat contrôlé et filets «insect proofs». Chaque année, une bonne centaine de variétés est produite sur le terrain, avec des volumes plus ou moins conséquents. Nous produisons nos jeunes plants, puis nous réalisons toutes les étapes de la culture jusque la récolte et l’extraction.
Nous avons longtemps travaillé majoritairement les espèces autogames*, comme les tomates, les poivrons, les aubergines. Nous travaillons désormais également sur la pureté variétale d’un certain nombre d’espèces allogames* comme les courges.
L’hybridation étant très facile sur ces espèces, nous devons nous assurer d’un isolement complet vis à vis d’autres variétés de la même espèce.
Une fois les récoltes réalisées, les graines sont extraites, séchées, nettoyées puis triées. Un test de germination est ensuite systématiquement réalisé pour nous assurer de la qualité du lot.
Un deuxième tiers de nos graines provient d’un réseau de producteurs multiplicateurs, en Anjou majoritairement et dans les Mauges...
Depuis deux ans, nous avons également quelques productions dans la Drôme, ce qui permet de travailler plus facilement certaines espèces. Nous travaillons en liens étroits avec ces agriculteurs sur les différentes étapes de planification, organisation et suivis de cultures.
Le dernier tiers de nos graines provient de confrères ayant la même volonté de distribuer des semences potagères de variétés dîtes populations.
Toute notre production est en bio, sur notre terrain comme sur chez les agriculteurs avec lesquels nous travaillons. Nous nous permettons parfois de faire une entorse à nos convictions en vous proposant des variétés non traitées que nous ne trouvons pas en bio. L’idée étant de les produire dès que possible, sur les Landes, en bio.
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Le suivi qualité et le conditionnement…
Avec tous ces flux de semences, nous veillons à garantir la qualité et à améliorer nos procédures chaque année. Nous stockons les lots de graines en vrac dans une chambre froide de plus de 250 m2, dans laquelle nous maitrisons le taux d’humidité à 40% et la température à 15°C toute l’année, nous stockons toutes ces graines en vrac.
Les semences sont ensuite mises en sachets, soit sur notre conditionneuse, une compteuse à graines (que nous avons développée avec une entreprise suisse spécialisée dans le comptage des graines), soit dans un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) situé à proximité de la Ferme. Si les graines sont systématiquement testées après la récolte et le tri, nous réalisons des échantillonnages réguliers pour nous assurer de la tenue d’un lot dans le temps. En effet, dans de bonnes conditions de stockage, si un lot de tomates peut garder une bonne faculté germinative sur 6 à 8 ans, le panais ne se conservera qu’une année et l’oignon seulement deux saisons.
Aujourd’hui, tous nos tests sont réalisés dans un laboratoire spécialisé
dans l’analyse des semences : Labosem. Situés à proximité, nous leur envoyons
des échantillons de graines tout au long de l’année.
Si par le passé, nous essayions d’ensacher la plupart des graines avant la pleine saison (entre janvier à mai), nous avons aujourd’hui un planning d’ensachage annuel et l’investissement dans notre compteuse et ensacheuse doit nous permettre de mieux répondre à vos demandes, tout en gardant une grande partie de l’activité en ESAT.
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Le fruit de tout ce travail de l’ombre est finalement mis en lumière
dans notre catalogue et notre site internet en perpétuelle évolution.
Ce travail en amont nous a permis, ces dernières années, de passer de 300 variétés à un catalogue cette année riche de plus de 1100 variétés. Pour cette édition 2018, nous avons fait le choix cette année d’imprimer un peu moins de catalogues et de le rendre encore plus qualitatif afin qu’il soit plus durable.
Nous avons beaucoup travaillé en interne, et avec notre fidèle imprimeur, afin de trouver les meilleures solutions pour obtenir le résultat qui se trouve entre vos mains.
Sur internet, l’offre est encore plus large car nous avons plus de flexibilité et la possibilité de vous proposer des petites séries (fruits de nos recherches ou de nos productions à très faibles rendements). Il s’agit de séries limitées dans un premier temps, comme en ce moment notre collection de légumes asiatiques.
Chaque commande reçue est traitée à la Ferme. Nous essayons alors de maitriser toutes les étapes de la préparation, au colisage et à l’expédition des commandes qui doivent arriver en bon état chez vous malgré les « agitations » inhérentes aux contraintes du transport.
En début de pleine saison, il faut faire face à un afflux de commandes exceptionnel et toute l’équipe de la Ferme est mise à contribution. Nous souhaitons évidemment encore progresser sur ces sujets, afin de toujours raccourcir les délais de livraison, réduire les erreurs de commandes, mieux caler les produits...Nous faisons de notre mieux et nous cherchons constamment à nous améliorer.
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La Ferme et la législation autour des semences...
Aujourd’hui à la Ferme nous respectons la loi mais nous souhaitons clarifier la situation à propos d’une législation devenue, selon nous, obsolète et complexe. Nous militons pour une simplification de la loi permettant avant tout la diffusion de la diversité.
En tant que semenciers, nous nous engageons à faire du mieux possible pour maintenir les variétés dans le respect de leur description, tout en étant conscients qu’il est délicat de travailler avec du vivant. Nous pensons que l’absence d’un catalogue officiel reviendrait à abandonner peu à peu une partie de notre patrimoine existant.
Nous prônons l’ouverture à la vente et à l’échange des semences aux professionnels, comme pour les amateurs, ce qui faciliterait la diffusion des variétés libres de droit. Nous sommes conscients qu’un catalogue officiel qui décrit les variétés a un réel intérêt pour la protection de tous : jardiniers, semenciers et maraîchers... Nous militons pour que celui-ci soit rendu public, et que l’inscription y soit facilitée, mutualisée, et pourquoi pas collaborative.
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