Réussir la culture de la camomille matricaire

Description :
La camomille matricaire est une plante médicinale et aromatique annuelle, pouvant atteindre 20 à 30 cm de haut. Elle aurait des propriétés toniques, stomachiques, vermifuges, antispasmodiques et calmantes. Ses inflorescences séchées entrent dans la composition d'infusions et de liqueurs.

Origine – Histoire :
La camomille a été utilisée comme produit pharmaceutique dès l'Antiquité aussi bien en Égypte, qu'en Grèce ou à Rome et les anciens Germains connaissaient déjà ses vertus médicinales. Bien qu'il soit souvent difficile d'identifier exactement les plantes mentionnées dans les textes anciens en termes d'espèces botaniques , le latiniste Jacques André, y a reconnu la Matricaria recutita sous 16 noms différents. Sous Charlemagne, le capitulaire De Villis* recommandait la culture d'un certain nombre de plantes potagères dans les jardins du domaine royal, y compris "febrefugia" qui était un des anciens noms de la camomille matricaire.

Etymologie
: Le terme "camomille" remonte au grec "chamaemelon" (χαμαιμηλον), littéralement « pomme du sol », le parfum de la camomille rappelant aux Grecs celui des pommes.

Synonymes et autres noms
: Camomille sauvage, Matricaire, Petite camomille, Camomille allemande, Camomille vraie et Matricaire tronquée. Cycle de vie : Annuelle*
Mode de reproduction :
Sexué*.

Type de pollinisation :
Autogame*.

Goût :
La camomille matricaire a un goût aromatique légèrement amer.

Valeurs nutritives :
La camomille matricaire contient du mucilage, des huiles essentielles, de l'acide valérique et du tanin.

Anecdotes :
Les pétales de la camomille matricaire présentent un réseau de crêtes particulières donnant lieu à une iridescence : ces stries agissent comme un réseau de diffraction qui décompose la lumière blanche (comme les irisations à la surface d'un CD) et reflète toutes les couleurs visibles, notamment le bleu. La camomille matricaire, comme de nombreuses plantes, n'a pas la capacité génétique et biochimique de produire des pigments dans le spectre bleu à ultraviolet. Elle crée cette iridescence afin d'attirer les pollinisateurs.

Lieux et conditions :
Sous abri : Semer en godet de mars à mai.
Pleine terre / sans protection : Semer directement les graines en place, en surface et à exposition ensoleillée, d'avril à juin.
Préparation du sol : Il faut bien préparer le sol au préalable, avec un mélange de compost ancien et de fumier décomposé pour tenter d'améliorer la production de fleurs, mais ce n'est pas obligatoire.
Température de germination : De 13 à 20°C.
Nécessité d’un passage au froid : Pas nécessaire même si un passage court au froid peut améliorer la germination.
Trempage* : Pas nécessaire.
Distançage :
Dans le rang : 25 cm dans le rang.
Entre les rangs : 25 cm entre les rangs.
Profondeur : En surface.
Temps de levée : De 10 à 20 jours.
Eclaircissage : Eclaircir à 25 cm entre les plants.
Repiquage : Repiquer les plants en godet en pleine terre dès que les gelées ne sont plus à craindre, soit à peu près à la mi-mai, et dès qu'ils mesurent au moins 5 cm de haut.

Température de germination :
La camomille matricaire n'est pas difficile en ce qui concerne les températures. En revanche, si le but est d'obtenir le plus de fleurs possible, sa température de culture optimale se trouve entre 15 et 20°C.
Rotation des cultures :
La bourrache est très peu demandeuse, elle peut donc rester en place plusieurs années étant donné qu'elle se ressème d'elle même sans épuiser le sol. Elle peut aussi s'alterner avec des cultures demandeuses, afin de permettre au sol de se régénérer.
Plantes compagnes :
Comme il s'agit d'une plante mellifère, beaucoup d'autres plantes du potager apprécient sa présence. Elle attire également les pucerons noirs et les éloigne donc les légumes. Pour donner des exemples, elle est de bonne compagnie pour les choux, les tomates et les oignons. En revanche, elle ne se plaît pas en présence de la laitue et de la menthe.

Entretien et vigilance :
Niveau de difficulté (entre 1 et 3) : 1.
Temps passé : Peu.
Gestes techniques :
Il est recommandé mais pas obligatoire de supprimer les fleurs fanées dès leur apparition pour en favoriser la repousse.
Risques liés au climat / résistance au gel :
La camomille matricaire est assez résistante au froid. En effet, elle résiste à des températures nocturnes allant jusqu'à -10°C.

Semis :
Semer en surface de mars à juin, à exposition ensoleillée sur sol légèreté bien drainé. Eclaircir de 20-30 cm entre les plants.

Entretien / soin :
Repiquage :
Repiquer les plants en godet en pleine terre dès que les gelées ne sont plus à craindre, soit à peu près à la mi-mai, et dès qu'ils mesurent au moins 5 cm de haut.
Arrosage :
Fréquence : Arrosages hebdomadaires.
Quantité : Arrosages modérés.
Période : Du semis jusqu'à la levée, en cas de forte chaleur. Toute la production pour les plants en pots.

Outillage : Arrosoir et binette ou houe.
Désherbage :
Binage* / sarclage* / buttage* / paillage* :
Binages réguliers et paillages sont nécessaires pour garder le sol bien frais.
Récolte :
Partie de la plante :
On consomme les fleurs de la camomille matricaire.
Période :
De mai à juillet.
Stade :
On récolte les fleurs dès le début de la floraison, le matin, lorsqu'elles sont à peine ouvertes, puis régulièrement tous les 2 à 3 jours.

Conservation et stockage :
Mode : On fait sécher les fleurs au fur et à mesure de la récolte, sans attendre. Ensuite, les stocker dans un sac en papier ou une boîte en carton bien fermée à l’abri de la lumière et de la poussière en un endroit frais et sec.
Durée : Il est recommandé, pour ne pas altérer l'arôme, de les consommer dans l'année qui suit la récolte.

Utilisation :
Culinaire : La camomille matricaire s'utilise sous forme d'huile essentielle et de liqueur. Mais, son utilisation principale reste la liqueur. Pour son utilisation sous forme de tisane, deux cuillères de fleurs, fraîches ou séchées dans de l'eau chaude suffisent.

Ravageurs et maladies :
Tolérance : Normale.
Maladies :
La camomille matricaire ne semble redouter aucune maladie.
Ravageurs :
Surveiller les pucerons au cours de la culture. La méthode la plus efficace est, dans la mesure du possible, d'éliminer les foyers à la main. En cas de trop forte infestation, l'utilisation de savon noir ou une pulvérisation d'eau savonneuse peut être suffisante.

Trucs et astuces : Trouver un bon emplacement au jardin peut suffire à la faire se ressemer d'elle-même d'une année sur l'autre. De plus, attirant les pucerons, elle peut servir d’appât pour épargner les plantes avoisinantes.